Les descendants occidentaux
ont longtemps opprimé les indiens, descendants des incas,
mais ce mouvement tend à se réguler.
Depuis une 20aine d'années
les indiens accèdent à un niveau d'éducation
et de richesse plus important. Ils s'inscrivent aux universités
et accèdent légalement au pouvoir politique.
La population péruvienne
est composée de différentes cultures. Ce mélange
entraine une véritable hiérarchie des races et génère
un problème identitaire. Les Amérindiens, descendants des
Incas, représentent 45% de la population du Pérou. 37% des habitants
sont issus d'un métissage entre Amérindiens et descendants d'Européens.
Environ 15% des Péruviens sont d'origine européenne (surtout espagnole).
Les 3% restants sont issus de l'immigration, asiatique essentiellement.
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Enfants indiens à l'école
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Les premiers pas d'un pays indépendant
: 17e siècle à 1980
A la fin du
XVIIIème siècle, les premiers mouvements indépendantistes apparaissent,
contre la domination omniprésente de la couronne espagnole. L'indépendance
est proclamée en 1821, et 5 ans plus tard le Pérou devient une
république dotée d'une Constitution démocratique rédigée par Simon
Bolivar.
Tout le XIXème
et une bonne partie du XXème siècle voient se succéder des périodes
de coups d'Etat militaires et de dictatures, qui dirigent le pays
au profit d'une oligarchie d'origine européenne. Les intérêts
étrangers, de Grande-Bretagne d'abord puis des Etats-Unis, profitent
largement de l'exploitation des matières premières.
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En 1968, les
militaires prennent le pouvoir, mais à la différence des autres
pays du continent, ils mènent au Pérou une politique progressiste
et nationaliste.
La junte militaire
met en œuvre une large redistribution des terres, qui profite
à plus de 350 000 familles. En 1975 après un remaniement au
sein du pouvoir militaire, les militaires pratiquent un autoritarisme
de plus en plus répressif et promulguent finalement un état
de sécurité nationale.
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Mécontentement
général de la part de la population, positionnement du mouvement
populaire, crise politique, économique et sociale amènent les
militaires à céder le pouvoir aux civils en 1979, en laissant
une économie frappée de plein fouet par la crise mondiale, et
un pays lourdement endetté. Pendant les 10 ans qui vont suivre,
les politiques chaotiques des gouvernements civils successifs,
basées sur la libéralisation et l'ouverture aux capitaux étrangers
aggravent la crise économique et financière.
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Vingt-cinq
années de terrorisme (68-90)
En 1968, les militaires prennent
le pouvoir, mais à la différence des autres pays du continent,
ils mènent au Pérou une politique progressiste et nationaliste.
La junte militaire met en œuvre une large redistribution des terres,
qui profite à plus de 350 000 familles.
En 1975 après un remaniement
au sein du pouvoir militaire, les militaires pratiquent un autoritarisme
de plus en plus répressif et promulguent finalement un état de
sécurité nationale.
Mécontentement général de la
part de la population, positionnement du mouvement populaire,
crise politique, économique et sociale amènent les militaires
à céder le pouvoir aux civils en 1979, en laissant une économie
frappée de plein fouet par la crise mondiale, et un pays lourdement
endetté.
Pendant les 10 ans qui vont
suivre, les politiques chaotiques des gouvernements civils successifs,
basées sur la libéralisation et l'ouverture aux capitaux étrangers
aggravent la crise économique et financière.
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Durant cette décennie, apparaît
au grand jour le mouvement de guérilla Sentier Lumineux, d'inspiration
maoïste, dirigé par des étudiants et des intellectuels, et qui
commence à se développer sur le terreau de la sourde révolte
des Indiens des hauts-plateaux, oubliés de la réforme agraire
de 1969.
Vers le milieu des années
1980, le Sentier Lumineux élargit ses actions au terrorisme
urbain.
Ce mouvement de guérilla dont
l'influence militaire et politique est croissante durant la
décennie s'attaque violemment aux organisations populaires,
jugées réformistes, et se caractérise par une grande cruauté
envers la population civile, cruauté qui n'a d'égale que la
répression antiterroriste aveugle menée par l'armée. Beaucoup
de paysans sont obligés de quitter leurs terres pour fuir la
violence qui culmine au début des années 90.
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Fujimori : un dictateur
accroît la corruption politique
mais libère le pays du terrorisme (90-2001)
Lors des élections présidentielles
de 1990, face à une classe politique délégitimée dans laquelle
ne se reconnaît plus la majorité métisse du pays, Alberto Fujimori
s'impose, et deux ans plus tard, procède à un "mini-putsh" en
dissolvant le parlement, et fait approuver une nouvelle Constitution
qui ne fait que renforcer son pouvoir personnel.
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La main de fer du président Fujimori et sa politique de répression
brutale entraînent la marginalisation de Sentier Lumineux.
Sa politique néolibérale amène
une amélioration macro-économique (forte croissance, inflation
maîtrisée) mais qui ne profite pas aux secteurs populaires.
Au contraire, le chômage et la pauvreté augmentent.
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Aujourd'hui, 60% de la population
du Pérou vit en état de pauvreté, et 20% dans la pauvreté extrême.
36% des Péruviens n'ont pas accès à l'eau courante et à l'électricité,
et 40% d'entre eux n'ont pas accès aux soins médicaux.
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Toledo
: Président actuel (2001-200?)
La tâche du nouveau président devrait
être de redonner confiance à la population, mais le pays doute
de sa capacité politique (76 % des péruviens ne croient pas en
lui). Toledo a su s'entourer, mais il ne semble pas savoir gérer
le pouvoir.
Cependant il a constitué une
bonne équipe de travail qui met en place une politique d'union
avec la population et lance des ponts vers la société civile.
Cela se concrétise par la création de "Tables de concertation"
entre la société civile et l'Etat : contre la pauvreté, pour la
santé et pour l'éducation.
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Le pays se trouve dans un état
de récupération démocratique : 2001-200?
La situation politique a beaucoup
évolué au Pérou entre 2000 et 2002. Le pays est sorti d'une sorte
de dictature.
En
septembre 2000, face à un scandale de corruption touchant son
principal conseiller, le président Fujimori annonce sa démission
et l'organisation de nouvelles élections. Quelques temps après,
à la surprise générale, il profite d'une visite officielle au
Japon pour annoncer sa démission immédiate. A sa chute, beaucoup
de péruviens sont terriblement déçus en se rendant compte du niveau
de corruption du régime. Ceci entretient la perte de confiance
dans le monde politique. De nouvelles élections sont organisées
en avril et juin 2001. Alejandro TOLEDO est élu Président de la
République en devançant l'ancien président Alan Garcia (qui
était au pouvoir lors de la visite d'Indochine, en 1988).
Toledo est entré en fonction le 28 juillet 2001. Le Pérou se trouve
dans une situation de récupération démocratique.
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Droits
de l'Homme
De nombreuses violations des
Droits de l'Homme sont imputables à des groupes subversifs,
mais aussi imputables à l'Etat : pratique de la torture,
assassinats, enlèvements et même nombreuses disparitions de
personnes ou de groupes de personnes. Le pays connait un autre
drame d'ampleur au plan national avec les violations des droits
collectifs des communautés indigènes des Andes, conséquence
du conflit armé qui a sévi dans le pays (conflit intérieur
essentiellement dû au Sentier Lumineux, dont on a craint
des attentats lors des concerts d'Indochine).
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du Département Amérique Latine et Caraibes
de l'association le Secours Catholique / Caritas france
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